Opacité, scientifiques sous influence industrielle, rôle minime de la société civile, perspective sanitaire perdue.... les éléments ne manquent pas pour dénoncer le groupe de projet sur les ondes électromagnétiques de l’OMS et réclamer sa destitution. Ce groupe organise un séminaire, dans les locaux de l’ANSES, le 5 juin. Le programme dévoile une domination écrasante d’orateurs fervents défenseurs de la pensée unique pro-industrielle.
Sans l’ANSES et la pratique de dialogue avec les acteurs de la société civile qu’elle a mise en place, les ONG ignoreraient encore que l’OMS a entrepris une nouvelle expertise sur les radiofréquences. Nous saluons donc l’initiative qu’a prise l’ANSES d’inviter l’ensemble des membres du comité de dialogue Radiofréquences qui le souhaitait à séminaire qu’elle accueille dans ses locaux.
Il faut dire que la composition du comité de pilotage du groupe de l’OMS, le choix des intervenants chargés de parler de la santé, le choix du thème retenu ne correspondent en aucun cas aux exigences de pluralité, d’indépendance, d’avancées des connaissances que les ONG attendent d’une agence dont l’autorité dans le domaine de la santé se situe au sein du système des Nations Unies.
Le comité de pilotage tout d’abord, mis en place sous l’égide d’Emilie Van Deventer, composé de 6
membres seulement, il est le triste reflet de la dépendance de l’OMS vis-à-vis de l’ICNIRP puisque 4
sur 6 de ses membres ont des liens avec cette organisation opaque qui n’a eu de cesse de défendre les
intérêts des opérateurs. Leurs travaux ont été, pour la plupart, de façon répétée, financés ou co-financés
par les opérateurs. La pluralité des positions, nécessaire sur un sujet où règne une forte controverse n’est
donc absolument pas assurée ;
Le séminaire ensuite s’intitule "Séminaire international d’échanges entre les parties prenantes sur les
radiofréquences" mais il n’est pas prévu que les "parties prenantes" interviennent au cours de ce
séminaire. Au mieux leur a-t-on laissé espérer une prise de parole globale minutée. Drôle de façon de
concevoir un "échange" ;
Un des thèmes principaux est celui de la "perception du risque" avec ce que cette approche sous-entend
de "peurs irrationnelles" au moment où le problème essentiel en termes de santé publique est celui de la
diffusion massive et de plus en plus précoce des "objets" électromagnétiques, de ses conséquences sur
nos organismes et donc des moyens à mettre en oeuvre pour les réduire.
A tout ceci il convient d’ajouter que les médias ne sont pas conviés lorsque l’OMS invite les acteurs internationaux à un séminaire sur l’électropollution. The EMF Project, EMFP (le projet sur les ondes électromagnétiques de l’OMS), pendant longtemps financé par l’industrie de télécommunications, préfère la discrétion. Les associations, elles, dénoncent ces pratiques douteuses et lourdes en conséquences pour la santé publique. Elles en appellent à l’OMS pour plus transparence et d’indépendance.
IEMFA (the International EMF Alliance), Priartem, le Collectif des Electrosensibles de France, la Fondation Suédoise de Protection contre les Rayonnements, Flokets Stralevern et the Radiation Research Trust
vous invitent à un point-presse organisé le 5 juin à 15 heures 30 devant les locaux de l’ANSES
Contact presse :
Kerstin Stenberg (Fondation Suédoise de Protection contre les Rayonnements)
Janine Le Calvez (PRIARTeM) T. 01 42 47 81 54 contact@priartem.fr
Sophie Pelletier (Collectif des Électrosensibles de France) http://contact.electrosensible.org/
Sissel Halmoy (Flokets Stralevern, Présidente de l’IEMFA) info@iemfa.org
Eileen O,Connor (EM Radiation Research Trust. UK) eileen@radiationresearch.org
Boite 64 - 206 quai de Valmy - 75010 Paris
Tél : 01 42 47 81 54 - Fax : 01 42 47 01 65 - Contactez-nous
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