"Effets génotoxiques"
Difficile pour le citoyen de faire la part des choses entre les différentes enquêtes aux résultats souvent contradictoires. Ou plus exactement, apparemment contradictoires, comme le souligne à LCI.fr Jeanine Le Calvez, présidente de l’association Priartem.
« Les études suédoises montrent que l’exposition aux champs magnétiques [de la téléphonie mobile] a des effets significatifs sur la santé au bout de dix ans, » explique-t-elle. « Beaucoup d’autres études portent sur des panels de patients qui n’utilisent pas de portable depuis dix ans. Or, ces pathologies ne se révèlent pas du jour au lendemain. »
Au-delà de ces enquêtes épidémiologiques, qui s’intéressent aux statistiques des cas de cancer dans une population donnée, des recherches sont également menées en laboratoire. Résultat : « Des expositions à des valeurs de champs électromagnétiques pourtant en dessous des normes actuelles ont des effets sur les gènes et l’ADN », pointe Jeanine Le Calvez. Selon elle, les normes ont été fixées pour prendre en compte les seuls effets thermiques, c’est-à-dire l’échauffement des cellules, ce qui n’est pas suffisant. « Ces normes ont été adoptées pour ne jamais être atteintes, » dénonce-t-elle. « Ce qui permet aux opérateurs de téléphonie d’installer leurs antennes où ils le veulent. »
"Comme pour le tabac"
L’association Priartem milite donc pour "réduire les normes au niveau des téléphones portables et de l’exposition chronique des riverains d’antennes-relais". Des antennes moins puissantes, cela signifie-t-il davantage d’antennes ? La présidente de l’association "n’en sait rien" mais elle estime que « les téléphones mobiles peuvent très bien fonctionner avec des antennes-relais moins puissantes, cela suppose juste un aménagement de la configuration du réseau. » Priartem appelle par ailleurs à lancer « une grande campagne d’information, comme pour le tabac, en évoquant les risques de la téléphonie active et de l’exposition passive. » « On vante les portables au détriment des téléphones fixes », regrette Jeanine Le Calvez, présentant le portable comme « un outil utile en complément du fixe. » « Il faut promouvoir une autre utilisation du portable », martèle-t-elle. Et de prévenir qu’il ne s’agit pas d’interdire les téléphones mobiles mais d’en permettre le développement en assurant à chacun le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. Un principe inscrit dans la Charte de l’environnement, désormais partie intégrante de la Constitution française.
(1) Revue Occupational and environmental medecine
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