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Rayonnement des antennes relais et troubles du sommeil
par Autre
Texte issu d’une conférence donnée par Richard GAUTIER.

Les troubles du sommeil sont très fréquents dans la population. Ils sont encore plus fréquents comme l’ont montré certaines études épidémiologiques (R. Santini 2003, E. Navarro 2003) à proximité des antennes-relais, et, surtout, ils sont en augmentation avec l’accroissement du champ électromagnétique.

Ces études épidémiologiques chez les riverains ont été publiées dans des journaux scientifiques très sérieux dont Electromagnetic Biology And Medicine, soumis à un comité de lecture, par des scientifiques qui sont reconnus au plan international travaillant dans le domaine des champs magnétiques.

On peut ainsi déclarer aujourd’hui que dans le cas des troubles du sommeil on a l’intégralité de la preuve scientifique de la responsabilité des antennes-relais.

On nous dit que l’énergie des antennes-relais n’est pas suffisante pour casser les molécules, pour casser les protéines, etc. Dont acte. Mais, on est ici dans le domaine du biologique ; les protéines de la membrane cellulaire ne sont pas cassées par l’arrivée de la radiofréquence, elles sont légèrement modifiées.

Par exemple, dans le cerveau on a des molécules qui, comme l’acétylcoline permettent aux cellules de communiquer entre elles. La molécule en elle-même n’a strictement aucune énergie. Sa fabrication en a nécessité ensuite sa destruction en aura besoin aussi. Mais en elle-même elle n’a aucune énergie et pourtant son action physiologique est extraordinaire.

Les radiofréquences, quand elles arrivent au niveau de la membrane cellulaire, ont une énergie ; celle-ci est très faible, elle ne change donc pas la différence de potentiel au niveau de la membrane et ne modifie pas le mouvement des ions.

Il n’y a pas d’échauffement des molécules d’eau et pourtant il y a une action. Cette action au niveau de la membrane est un signal pour la cellule, qui est un signal de stress, un signal au niveau du calcium (Ca). Pendant longtemps, presque 20 ans, les physiciens ont essayé de comprendre comment une intensité très faible pouvait faire bouger un ion Ca, le mettre en mobilité dans la cellule.

Effectivement personne n’avait trouvé parce que ce n’est pas l’onde elle-même qui fait bouger le Ca, c’est un signal cellulaire. Puis les autres mécanismes, dont toutes les étapes de réactions à un stress - c’est-à-dire à un événement extérieur - sont maintenant décrites, reconnues dans la littérature scientifique internationale.

Toutes les publications dont nous parlons dans le Livre Blanc ont été confirmées par différents laboratoires. Elles nous permettent de dire aujourd’hui : « oui, l’exposition aux rayonnements des antennes-relais est nocive et peut entraîner des troubles, notamment des troubles du sommeil ».

A cela, il convient d’ajouter les études cellulaires. Il a été démontré qu’il y a une action - c’est ce qu’on appelle un phénomène biologique - dûe à l’arrivée de ces radiofréquences à très faible dose.

Prenons l’exemple du Ca : on peut lire dans le rapport Zmirou, l’un des rapports officiels publié en 2001, qu’on connaît l’action au niveau du Ca mais qu’elle est très faible. On observe que le Ca est élevé d’un facteur 2 (multiplié par 2), et les experts officiels nous disent qu’il faut que le Ca soit multiplié par 100 000 pour que ce soit efficace. C’est évidemment complètement faux.

Depuis, de nombreux travaux ont montré que pour une très faible modification - par 0,4 - du signal du Ca, on observe une augmentation des protéines de stress et ceci a été confirmé par des équipes indépendantes. Il y a un seul laboratoire au monde qui ne trouve pas d’action sur les protéines de stress par les radiations GSM, c’est un laboratoire français malheureusement. Ces protéines de stress ont des actions en elles-mêmes, puisqu’elles sont là pour ça. Notamment au niveau de l’acétylcholine.

Les scientifiques officiels ont dit que les modifications qu’ils reconnaissaient faisaient partie du « bruit physiologique ». Une multiplication par 2 de l’acétylcholine serait du bruit physiologique. C’est complètement faux. On sait qu’à partir d’une modification de 10% de l’acétylcholine, il y a une modification des phases de rêves. Et on revient ainsi au problème du sommeil. Parce qu’effectivement, une diminution faible de l’acétylcholine provoque des modifications particulières de ces phases, qui sont les phases de sommeil paradoxal, pendant lesquelles on rêve.

D’autres scientifiques encore ont travaillé en laboratoire et ont examiné les effets sur l’EEG (Electro encéphalogramme). Les études réalisées durant les phases de sommeil ont révélé des modifications de l’EEG. La réplication de ces études durant les phases d’éveil n’a montré, en revanche, aucun effet sur l’EEG. Et les scientifiques officiels ont traduit ces différences en déclarant que les résultats des premières études n’avaient pas été confirmés lors des réplications, alors même que, pendant le sommeil, toutes les équipes ont été d’accord pour dire qu’il y avait une diminution des phases de sommeil paradoxal.

Enfin, pour faire preuve au niveau scientifique, il faut des études épidémiologiques. Il y en a eu deux, parues à l’ été 2003, une en France par R. Santini, une en Espagne par E. Navarro. Les deux montrent exactement la même chose, l’augmentation notamment des troubles du sommeil au voisinage des antennes-relais.

L’équipe espagnole a montré que c’est tout à fait lié à l’augmentation du champ électromagnétique, et ce à partir de 0,6 V/m. Quand nous demandons immédiatement une diminution des seuils à moins de 0,6 V/m, c’est au regard des résultats, non seulement des études épidémiologiques, mais aussi des études cellulaires.

A partir du moment où les troubles du sommeil, les maux de tête, les troubles du comportement, les troubles de l’apprentissage chez les enfants sont avérés, est-il normal d’attendre encore pour prendre les mesures de santé publique qui s’imposent ?

Mots-clés associés à cet article : Sommeil
 
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