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Le rapport BioInitiative : Un pavé dans la mare trop tranquille des experts officiels
par Priartem
Quatorze scientifiques de renommée internationale, experts en santé publique et politique publique, viennent de produire un très important rapport de synthèse sur l’état des connaissances concernant les effets des champs électromagnétiques (ELF et radiofréquences) sur nos organismes et donc potentiellement sur notre santé. Ils ont analysé plus de 2000 publications référencées et ont produit plus de 500 pages d’analyse.
BioInitiative Report.

Il s’agit là, pour tous les citoyens qui comme nous, avec nous, se battent pour obtenir une application immédiate de mesures de précaution, d’un outil essentiel. Les conclusions de ces scientifiques sont, en effet, parfaitement claires : les normes appliquées dans la quasi totalité des pays au niveau mondial ne suffisent pas pour protéger les populations.

La première phrase du rapport donne le ton :

« Vous ne pouvez pas le voir, vous ne pouvez pas le sentir, mais il s’agit de l’une des expositions environnementales les plus invasives aujourd’hui dans nos pays industriels. ».

Lors de la conférence de presse organisée pour présenter ce rapport les deux coordinateurs de ce travail ont enfoncé le clou :

- « Ce rapport veut être un avertissement sur le fait qu’une exposition prolongée à un certain nombre de CEM peut avoir de graves effets sur la santé. Une politique adaptée de santé publique est maintenant nécessaire pour la prévention des cancers et des affections neurologiques liées à l’exposition aux lignes à haute tension et aux autres sources de micro-ondes. Nous devons informer la population et les décideurs que l’attentisme (littéralement : continuer à faire comme s’il n’y avait pas de problème) est inacceptable ».

Docteur David Carpenter, co-éditeur de ce rapport, Directeur de l’Institut pour la santé et l’environnement à l’Université d’Albany

- « Les experts en politique publique et en champs électromagnétiques ont maintenant rendu leur avis sur le poids de la preuve. Les limites actuelles, fixées par la FCC et l’ICNIRP, d’exposition publique et professionnelle aux irradiations électromagnétiques ne protègent pas la santé publique. De nouvelles normes d’exposition publique et professionnelle biologiquement fondées sont recommandées pour s’attaquer aux effets biologiques et aux effets d’exposition chroniques potentiellement néfastes pour la santé. Ces effets sont maintenant largement reconnus comme pouvant se produire à des niveaux d’exposition largement inférieurs aux limites nationales et internationales couramment définies. »

Cindy Sage, MA, Owner, Full Member. Bioelectromagnetics Society, Sage Associates, Santa Barbara, CA USA.

Interviewés par des journalistes, certains des auteurs ont précisé leurs craintes eu égard aux connaissances actuelles :

L. Hardell, Chercheur à l’Hôpital universitaire d’Orebro (Suède) :
- « Nous disposons de preuves fortes démontrant les risques d’une utilisation prolongée de téléphones portables ou sans fil, quand nous observons des personnes qui ont utilisé ces types d’appareils depuis 10 ans ou plus, et quand ils l’ont utilisé principalement d’un seul côté de la tête. » Il ajoute que « ceci indique que nous avons besoin de recherches portant sur des personnes ayant utilisé le portable encore plus longtemps pour connaître l’amplitude exacte du risque.

Il précise : « Les études récentes qui ne rapportent pas d’augmentation du risque de tumeurs cérébrales ou de neurinomes de l’acoustique n’ont pas pris en compte les utilisateurs ayant au minimum 10 ans d’utilisation et n’ont pas étudié la partie du cerveau exposée et donc susceptible de présenter une tumeur. »

Dr Martin Blank (auteur de la partie sur la protéine de stress), Président de Bioelectromagnetics Society, Chercheur à l’Université de Columbia (USA)

- « Soumises aux CEM, les cellules de l’organisme réagissent comme en présence d’un danger potentiel. Cette réaction est en tous points comparable à celle provoquée par d’autres toxiques environnementaux dont les métaux lourds et les poisons chimiques. Au sein des cellules vivantes, l’ADN détecte les champs à de très faibles niveaux d’exposition et déclenche une réponse biochimique de stress. Il est évident, sur le plan scientifique, que nos normes sanitaires sont inadaptées et que nous devons nous protéger de l’exposition aux CEM dus aux lignes électriques, aux téléphones portables et aux émetteurs similaires. »

Le rapport fournit, de fait, des informations scientifiques détaillées sur les impacts sanitaires lorsque la population est exposée aux irradiations électromagnétiques des centaines de fois en dessous des limites actuellement établies par la FCC (Federal communications commission) et l’ICNIRP (International commission for non-ionising radiation protection).

Pour les auteurs de ce gigantesque travail, d’un point de vue de politique de santé publique, de nouvelles limites de sécurité et des limites sur l’extension des technologies à risques sont justifiées par rapport à la charge globale des preuves.

Les grandes conclusions du rapport (concernant la téléphonie mobile et autres radiofréquences)

Tumeurs du cerveau et neurinomes de l’acoustique :

- Le risque de tumeur du cerveau est accru de 20% au bout de 10 ans ou plus d’utilisation du portable. Ce taux passe à 200% lorsque l’on utilise le téléphone toujours du même côté de la tête.

- Le risque de neurinome de l’acoustique est accru de 30% au bout de 10 ans ou plus d’utilisation du portable. Ce taux passe à 240% lorsque l’on utilise le téléphone toujours du même côté de la tête.

- Pour les téléphones sans fil, les taux s’élèvent respectivement à 220% et 470% pour les tumeurs du cerveau et de 310% pour les neurinomes de l’acoustique (les auteurs ne différencient pas ici les types d’utilisation, un seul côté ou les deux).

Effets sur le système nerveux et le fonctionnement cérébral

Il subsiste peu de doute sur le fait que les champs émis par les téléphones portables et l’usage du téléphone portable affecte (ou a un effet sur) l’activité électrique du cerveau.

Les changements dans la manière dont le cerveau et le système nerveux réagissent dépendent des conditions d’exposition. La plupart des études ont analysé les effets à court terme, aussi les conséquences des effets à long terme ne sont pas connues.

Les conséquences de l’exposition prolongée des enfants dont le système nerveux continue à se développer jusqu’à l’adolescence, demeurent inconnues. Ceci pourrait avoir des implications sérieuses sur la santé et le comportement des adultes s’il s’avérait que des années d’exposition durant la jeunesse aux rayonnements conjoints des basses fréquences et des radiofréquences résultait une capacité diminuée à la réflexion, au jugement, à la mémorisation, à l’apprentissage et au contrôle comportemental.

Les effets à long terme de l’exposition à l’ensemble des technologies sans fil ne sont pas aujourd’hui connus. Cependant, le corpus de connaissances actuelles suggère que les niveaux d’exposition tolérés devraient être revus et fixés le plus bas possible. Ces niveaux pourraient être plus de cent fois inférieurs aux niveaux actuellement en vigueur.

Effets sur les gènes

Les expositions aux radiofréquences peuvent être considérées comme génotoxiques dans certaines conditions d’exposition, y compris à des niveaux très inférieurs aux normes actuelles.

Effets sur les protéines de stress

De très bas niveaux d’exposition aux radiofréquences peuvent entraîner la production de protéines de stress montrant que les cellules reconnaissent ces expositions comme nocives.

Effets sur le système immunitaire

Il existe une preuve solide que l’exposition aux radiofréquences peut causer des réactions inflammatoires, des réactions allergiques et modifie la fonction immunitaire à des niveaux bien inférieurs aux normes d’exposition du public.

Nos commentaires :

Nous n’avons pas encore eu le temps de réaliser une analyse exhaustive de cet important rapport mais nous osons espérer qu’il sera le livre de chevet des membres du groupe d’experts que doit nommer l’AFSSET pour le nouvel avis qu’elle doit rendre à ses tutelles…

 
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