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Effets génotoxiques : résultats d’une étude américaine
par Priartem
Des chercheurs de l’université de Chicago démontrent les effets de l’exposition à des rayonnements de 2450 MHz sur l’expression de très nombreux gènes et concluent à la nécessité d’appliquer le principe de précaution.

Etude qu’aucun rapport officiel ne mentionne. Pourquoi ?

Objet :

Pour analyser l’effet biologique des radiofréquences de la téléphonie mobile, une équipe de chercheurs américains a conçu des expériences utilisant les modifications de l’expression des gènes comme indicateurs.

Les résultats de cette recherche ont été publiés dans une revue scientifique à comité de lecture :

« 2,45 GHz radiofrequency fields alter gene expression in culturel human cells », Lee S. et al . FEBS Letters 579 (2005) 48-29-4836.

Traduction et synthèse de cet article présentées par Christiane Ballade (Professeur agrégée de biologie, Association « Bien vivre à Tulle ») et Daniel Oberhausen (Professeur agrégé de physique, co-auteur du Livre blanc sur la téléphonie mobile, expert auprès des Tribunaux)

Pour avoir la totalité de cet article, s’adresser à Priartem

Méthodologie :

Ces chercheurs ont utilisé un système d’exposition aux RF de 2,45 GHz, fréquence couramment utilisée en télécommunications dans le Monde. Des cellules issues d’une leucémie humaine (lignée HL-60) ont été exposées à ces RF, dans des conditions expérimentales permettant un contrôle strict de l’environnement, notamment thermique. Les chercheurs ont examiné l’expression des gènes « au niveau de l’ensemble du génôme, indépendamment de leurs fonctions afin d’apprécier les effets biologiques « de ces radiofréquences.

La méthode utilisée leur a permis, entre autre chose, de comparer la transcription des gènes entre les cellules lorsqu’elles sont exposées aux RF et lorsqu’elles ne le sont pas.

Les durées d’exposition étaient de 2 heurs et/ou de 6 heures.

Résultats

Les chercheurs ont observé que des expositions à 2,45 GHz induisaient des modifications dans l’expression de nombreux gènes. Ils dénombrent ainsi :

- 221 gènes dits de « réponse précoce » car affectés dès 2 heures d’exposition. La plupart de ces gènes modifiés après 2 heures d’exposition, retrouvent leur niveau d’expression normal ;
- 759 gènes, dits de « réponse tardive » car affecté après 6 heures d’exposition.

L’expression de ces gènes est soit augmentée – de 5 à 70 fois, selon les gènes – soit diminuée – jusqu’à 70 fois, soit encore annulée.

Les gènes dits de « réponse précoce » ne semblent pas appartenir à des groupes particuliers correspondant à des fonctions spécifiques.

Parmi les gènes dits de « réponse tardive » dont l’expression est augmentée, on trouve des gènes impliqués dans l’apoptose . Les auteurs de l’article suggèrent que « l’irradiation prolongée par les RF pourrait induire des activités en lien avec l’apoptose dans les cellules exposées. »

Parmi les gènes de « réponse tardive » dont l’expression est diminuée, 23 sont impliqués dans le cycle cellulaire (cf. Encadré 2), générant des enzymes dont certains régulent ou modulent ce cycle, intervenant dans la progression d’une phase à l’autre de la mitose Cette réponse suggère aux auteurs que la réduction de l’activité de division cellulaire « pourrait fournir une opportunité soit pour réparer l’ADN, soit pour induire l’apoptose ».

En ce qui concerne les nouvelles transcriptions qui sont observées dans ces expériences qui ne correspondent « à aucun gène humain actuellement connu », elles constitueraient de nouvelles formes d’épissages (cf encadré 3) de gènes connus ou « potentiellement nouveaux ». Les chercheurs émettent l’hypothèse que les gènes dont elles proviennent « représenteraient, dans le génome, des gènes de réponses spécifiques aux radiofréquences ».

En conclusion, les chercheurs confirment que les RF de la téléphonie mobile ont effectivement un effet biologique, les cellules vivantes étant sensibles à l’énergie de ces ondes.

Les auteurs soulignent qu’ils ont pu démontrer, grâce à un contrôle strict de l’environnement thermique des cellules exposées, que « la modification de l’expression des gènes des cellules irradiées a pour origine des processus non-thermiques »

Ils considèrent que les résultats de ces études in vitro appellent des études complémentaires sur les effets sur le vivant.

Nos commentaires :

Les détails des réponses de chaque gène étudié sont donnés dans de nombreux tableaux.

Les auteurs donnent suggestions et hypothèses pour essayer d’expliquer le devenir des modifications d’expression constatées au niveau des ces gènes. Mais on ne sait pas si ces ARN, produits ici en nombre différend de la normale, sont ensuite traduits en protéines. On ne connaît donc pas, actuellement, les conséquences de ces modifications de gènes, notamment, pour ceux qui sont impliqués dans l’apoptose, processus cité à plusieurs reprises par les auteurs.

Même si les résultats obtenus ici ne peuvent, à eux seuls, apporter la preuve absolue que les modifications de l’expression des gènes aboutiraient, obligatoirement, à la modification ou l’absence des protéines correspondantes car il existe de multiples mécanismes de régulation et de réparation, ils devraient à eux seuls nécessiter l’application du principe de précaution.

Comme les auteurs le soulignent en conclusion de leur article, ces effets biologiques, démontrés ici sur des cellules humaines en culture méritent d’être confirmés sur le vivant afin de connaître l’impact des modifications observées d’expression de si nombreux gènes sur la physiologie, voire, à long terme, sur ma santé des personnes exposées. C’est ce à quoi se sont attelés des chercheurs indiens de l’Université d’Amritsar.

Mots-clés associés à cet article : effets génotoxiques
 
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