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Corrèze : non au WiFi dans les collèges
par Priartem
Lettre adresée à François Hollande en tant que Président du Conseil Général de Corrèze.

Priartem demande à François Hollande de revenir sur le choix qu’il a fait d’équiper tous les collèges du département en WiFi.


Monsieur le Président du Conseil Général,

Vous avez décidé d’équiper tous les collèges du département que vous présidez de WiFi et tous les élèves qui les fréquentent d’un Ipad. Cette décision, sans doute dictée par une volonté de lutter contre ce qu’il est convenu d’appeler « la fracture numérique », laquelle s’apparente souvent à une fracture sociale, omet quelques principes essentiels au sein desquels nous mettrons le principe de précaution.

Le WiFi utilise une de ces fréquences, rares dans notre environnement électromagnétique naturel, reconnues comme radiofréquences. Comme les autres applications de la téléphonie sans fil, cette application a été commercialisée sans la moindre étude d’impact sanitaire. Pourtant les signaux d’alerte scientifique se multiplient et rejoignent les plaintes de plus en plus nombreuses des personnes exposées.

Parmi les signaux scientifiques, nous citerons notamment les résultats de la première étude, réalisée en 2005, sur les effets des ondes de 2400 MHz (fréquence utilisée par le WiFi) sur nos cellules par une équipe de l’Université de Chicago (effets sur l’expression de très nombreux gènes).

Mais plus généralement, l’accumulation des connaissances scientifiques sur les effets des radiofréquences alimente de plus en plus la thèse selon laquelle l’exposition massive et précoce à celles-ci pose un grave problème de santé publique. C’est ce qui a conduit l’AFSSET – Agence Française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail – à recommander, dans un avis rendu public le 15 octobre 2009, de chercher au maximum à réduire les expositions. Nous ne pouvons que constater que votre décision d’équiper du WiFi les établissements scolaires dont vous avez la charge ne va pas dans ce sens.

Dans son avis, l’Agence s’appuyait sur un socle d’études indéniables montrant des effets sur nos organismes. Parmi ceux-ci, la lecture du rapport d’expertise publié par l’Agence à la même date, fait apparaître l’existence d’un corpus scientifique de plus en plus volumineux (plus de la moitié des 43 articles scientifiques analysés par le groupe d’experts) attestant d’effets génotoxiques. Et ce n’est pas l’évacuation de tous les résultats qui gênent, sous des prétextes fallacieux, tentée par des « experts », ferventes militantes de la thèse du déni de risque, qui peuvent nous rassurer.

Notre association se bat depuis sa création pour que soit renforcé l’effort de recherches car, face à un risque émergent, la science d’aujourd’hui ne sait pas tout. On se situe, en effet, dans cette phase, plus ou moins longue, plus ou moins contrariée par l’existence d’intérêts économiques et financiers colossaux, où se construisent les certitudes ; cette phase où tous les signaux, même minoritaires, doivent être considérés comme des alertes et justifier l’application du principe de précaution.

Dans le cas qui vous intéresse l’application de ce principe est d’autant plus importante que la population concernée est celle des enfants et que, s’il existe un domaine consensuel dans ce dossier, c’est bien celui qui concerne la sensibilité toute particulière des enfants. Nous vous rappelons, en effet, que, très raisonnablement eu égard aux données de notre « construction » physiologique, l’OMS définit l’enfance comme allant jusqu’à 14 ans, ce qui inclut la population des collégiens.

Nous vous mettons donc en garde contre les effets de certains choix qui pouvaient a priori paraître séduisants parce qu’allant dans le sens du progrès. Nous vous rappelons qu’il existe des solutions alternatives filaires tout aussi efficaces et moins problématiques pour la santé.

Nous nous battons pour que les établissements scolaires deviennent non pas des modèles de développement de joujoux technologiques mais des « lieux blancs » - au sens des « zones blanches » - où se trouvent appliquées les recommandations de l’AFSSET visant à réduire au maximum l’exposition des enfants. L’interdiction de l’usage des portables au sein des établissements scolaires et la suppression du WiFi seraient des signaux forts en ce sens. Elles pourraient d’ailleurs devenir un objet pédagogique et favoriser une prise conscience des collégiens sur les dangers du portable et en favoriser un usage plus raisonné.

Nous espérons que notre courrier rencontrera votre intérêt et vous incitera à revenir sur l’option que vous avez retenue. Je me tiens à votre disposition pour développer les arguments qui ont été ici évoqués et je me tiens à votre disposition pour une rencontre sur ce sujet.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de ma plus parfaire considération.

Janine Le Calvez, Présidente de Priartem .

Mots-clés associés à cet article : Wifi
 
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