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Campagne de publicité d’Orange "communiquons plus" : droit de réponse des associations
par Priartem et Agir pour l’Environnement
Droit de réponse du 11 mars 2004, co-signé avec Agir pour l’Environnement, à Monsieur Russo, délégué général de l’Afom suite à la réaction des associations à l’encontre de la campagne de publicié d’Orange : "Communiquons plus"

Paris, le 11 mars 2004

A l’attention de Monsieur RUSSO Délégué général de l’AFOM Association Française des Opérateurs Mobiles

Objet : Droit de réponse

Monsieur,

C’est avec une certaine surprise que nous découvrons sur votre site internet le courrier intitulé "Courrier adressé aux Associations "Agir pour L’ environnement" et Priartem, A l’attention de Monsieur "Stephen Kerckhove" qui réagit à la demande des associations d’interdire une campagne de publicité d’Orange intitulée "Communiquons plus".

Cette campagne incite délibérément les usagers à accroître leur temps de communication à partir d’un mobile. Bien que l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale -qu’on ne saurait taxer d’alarmiste dans ce domaine.- préconise, en l’état actuel des connaissances, un usage modéré du portable, l’AFOM, dont vous êtes le représentant, préfère éluder le débat au nom de la non immixtion de l’AFOM dans la politique marketing de l’un de ses membres.

Croyez que nous déplorons ce manque d’ambition et votre manque d’ indépendance à l’égard de l’un de vos adhérents. Il serait tout à l’honneur de l’association professionnelle que vous représentez de savoir faire la part des choses en privilégiant l’intérêt général et la santé des usagers aux intérêts particuliers de l’un de vos adhérents.

Pour combler cette absence de réponse, vous tentez de détourner l’attention des internautes et des destinataires institutionnels de votre courrier en affirmant tout de go que certains "sympathisants", voir "adhérents" de nos associations seraient adeptes de l’invective et/ou de la menace, voir de harcèlement intellectuel ou moral. Au-delà du caractère clairement diffamatoire de vos assertions, nous tenons à vous rappeler que nos associations ont toujours privilégié le débat avec l’ensemble des acteurs de ce dossier, y compris bien évidemment les opérateurs, ce qui nous a conduit à les rencontrer à de multiples reprises.

Il semble malheureusement que votre volonté d’enclencher un dialogue constructif reçoive un fin de non-recevoir de certains opérateurs. Je ne vous ferais pas l’affront de vous rappeler que la Commission de concertation parisienne n’accueille toujours pas les associations, suite à l’oukase de l’ un des trois opérateurs que vous représentez. Comme vous devez le savoir, un dialogue ne peut rarement avoir lieu tout seul, à moins de transformer ce dialogue en soliloque à vocation sophiste.

Vous semblez induire également dans votre missive que les associations pourraient être à l’origine d’un effet "nocebo" générant des effets sanitaires chez certains riverains d’antennes relais. Cette affirmation extrêmement grave demande à être vérifiée scientifiquement et nous serions heureux de pouvoir accéder aux études que vous devez avoir en votre possession vous permettant de telles assertions. Cet effet "nocebo" semble être une adaptation de l’effet psychosomatique que certains représentants de votre association se plaisent encore -avec l’incidence de la Tour Eiffel- à développer, et ce en dehors de toute réalité scientifique. Les riverains d’ antennes relais et usagers des portables méritent mieux de votre part que condescendance et analyse psychanalytique de comptoir !

Concernant l’analyse critique du Livre blanc sur la téléphonie mobile, nous vous invitons, comme nous le faisons avec responsabilité, à laisser aux scientifiques le soin d’animer cette controverse. Votre statut de représentant d’une association de professionnels de la téléphonie mobile devrait vous conduire à adopter une attitude prudente tout en évitant de mélanger les discours économique et scientifique.

Enfin, vous citez brièvement le Docteur REPACHOLI, responsable de l’OMS comme suit : "Nous discutons de l’hypothèse de risques dans l’utilisation des mobiles. Pendant ce temps, ce qui est certain, c’est que les mobiles sauvent des centaines de vies tous les jours". Les certitudes du Dr REPACHOLI sont contredites par Monsieur Francis JAUREGUIBERRY, qui, dans une étude sociologique très complète -que je vous invite à lire- indique au contraire que "certains montagnards, assurés du fait qu’ils pourront immédiatement déclencher des secours en cas d’accident, ne prennent-ils pas plus de risques qu’auparavant ? Ou plutôt : ne vont-ils pas au-delà de limites que, sans la sécurité potentielle qu’apporte le portable, ils ne franchiraient pas ? Ainsi, Blaise Agresti, commandant le PGHM de Chamonix, constate le développement de "comportement de refus du risque mis en évidence par l’utilisation du portable". Parallèlement, lorsque "des accidentés appellent dix fois en deux heures pour un sauvetage non vital", la question de savoir "si le portable est un moyen d’assistance ou d’ assistanat" se pose". Mais peut être qu’après avoir mis en cause la probité des associations, le professionnalisme d’une journaliste ou encore les analyses critiques de certains scientifiques, sans aborder l’équilibre psychologique des riverains des antennes relais, vous permettrez-vous de dénier toute légitimité à un sociologue de mener des études sérieuses sur le sujet de la téléphonie mobile.

Espérant ne pas vous avoir insulté, ni menacé, ni vous avoir harcelé au travers de ce courrier et dans l’attente d’une réponse constructive de votre part, veuillez recevoir, Monsieur le Délégué Générale de l’AFOM, l’expression de nos sentiments distingués.

Janine LE CALVEZ, Présidente de Priartém Stéphen KERCKHOVE, Coordinateur des campagnes Agir pour l’Environnement

P.s. Pour l’heure et à titre amiable, nous vous invitons à mettre, sur le site Internet de l’AFOM, en lieu et place de votre premier courrier, la réponse que nous nous permettons de vous faire parvenir. Cette réponse tient lieu de droit de réponse.

 
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