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Programme Interphone : Les gliomes et méningiomes
par Priartem

En 2000, l’OMS lance une vaste enquête épidémiologiques sur les liens entre l’usage du portable et l’apparition de plusieurs pathologies dont les méningiomes et les gliomes (tumeurs cancéreuses du cerveau). L’ensemble des résultats (méta analyse) promis pour fin 2003 n’est toujours pas publié...

Toutefois un certain nombre de résultats ont été publiés. Parmi les principaux :


- L’étude allemande : J. Schüz et al., « Cellular phones, cordless phones and the risks of glioma and meningioma (Interphones study group Germany), Am. Journal of Epidemiology, 2006. Les résultats confirment les résultats de l’étude suédoise de Hardell et Mild : augmentation statistiquement significative des cas de gliomes au-delà de 10 ans d’utilisation. Les chercheurs considèrent cependant que ce résultat doit être confirmé en raison de la petite taille de l’échantillon des utilisateurs de plus de 10 ans.

- L’étude anglaise : S. J. Hepworth et al., « Mobile phone use and risk of glioma in adults : case-control study », BMJ, Janvier 2006. Cette étude conclut à l’absence d’effets de l’usage du portable, de son intensité et de sa durée. Le seul résultat significatif constaté est la corrélation entre le côté d’apparition de la tumeur et le côté d’utilisation du portable. Ce résultat confirmerait celui des études suédoises mais les auteurs considèrent qu’ils se trouvent annihilés par une corrélation négative concernant l’usage contrelatéral. Ils l’attribuent à un biais de collecte, les personnes interrogées ayant tendance à tenir compte, dans leurs réponses, des informations dont ils disposent, c’est-à-dire, ici, le côté de leur tumeur. L’évacuation à l’aide de cet argument d’un résultat déjà observé ailleurs, n’est-il pas un peu rapide. Ne savons-nous pas tous de quel côté nous utilisons notre téléphone ?

- L’étude norvégienne : Cette étude conclut sur l’absence d’effets de l’usage du portable. Ces résultats ne contredisent cependant pas ceux des études suédoises (cf. Enquêtes épidémiologiques hors Interphone) car la taille de l’échantillon de personnes utilisant le portable depuis plus de 10 ans est bien trop faible pour permettre quelque conclusions que se soit.

- La contribution française au programme Interphone, vient d’être publiée dans la Revue d’Epidémiologie et de Santé Publique (M ; Hours, M ; Bernard, L ; Montestrucq ; A ; Bergeret, I. Deltour, E. Cardis, « Cell phones and risk of brain and acoustic nerve tumours : the french interphnoe case-control study », Revue d’Epidémiologie et de Santé Publique (septembre 2007).) sur la tendance générale à l’accroissement des risques de neurinomes de l’acoustique et de gliomes pour les gros utilisateurs de portables

Les auteurs de l’article concluent que, si, sur l’ensemble de la population étudiée, on n’observe pas d’augmentation statistiquement significative de neurinomes de l’acoustique, de méningiomes ou de gliomes (les trois pathologies étudiées dans ce programme), il existe « une tendance générale à un accroissement du risque de gliomes au sein du groupe des gros utilisateurs : utilisateurs de longue date, utilisateurs intensifs et utilisateurs du plus grand nombre de portables. »

Ces résultats rejoignent les conclusions des chercheurs suédois qui ont montré à travers plusieurs études, l’existence d’un accroissement statistiquement significatif des risques, au-delà de plusieurs années d’utilisation, de neurinomes de l’acoustique, d’une part (S. Lönn et al, 2004) et de gliomes, d’autre part (L. Hardell et al., 2003 ; L. Hardell, M. Carlberg, K. H. Mild, 2006) ainsi que les résultats de l’étude allemande citée précédemment.

L’hypothèse d’un accroissement des risques de cette pathologie au-delà de 10 ans d’utilisation semble donc aujourd’hui se confirmer et nous oblige à nous interroger sur les risques à plus long terme.

Qu’en sera-t-il après 15 ans, 20 ans d’utilisation ? Si les jeunes utilisent massivement le portable à partir de 13-14 ans, à 35 ans ils auront déjà 20 années d’exposition !

Mots-clés associés à cet article : Enquêtes épidémiologiques
 
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