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Portable pour enfants : actions menées par les associations pour arrêter la commercialisation du Kiditel
par Priartem et Agir pour l’Environnement
En mai 2007, nouvelle offensive sur le marché des enfants. Une société française annonce la mise sur le marché d’un portable pour enfants équipé d’un système de géolocalisation.
Forte des engagements du candidat Sarkozy qui, dans une lettre adressée à la Présidente de Priartem se déclarait totalement opposé à ce type de produit, l’association repart au combat en partenariat avec Agir pour l’environnement. Nous obtenons l’assurance des grandes chaînes commerciales ainsi que des réseaux des opérateurs du refus de mettre en vente dans leurs rayons le Kiditel.
Malgré plusieurs rendez-vous au cabinet de la Ministre de la santé, nous n’obtenons pas, en revanche, d’engagement à régler définitivement la question par voie règlementaire.

Le Kiditel Moins de deux ans après l’affaire Babymo, nous nous sommes trouvés confrontés à une nouvelle tentative visant un usage du portable par les enfants.

Cette fois, il s’agit d’une société proche d’un opérateur puisque Car Télématics ne cache pas un partenariat habituel avec France-Télécom.

Nous nous trouvions confrontés également au même vide réglementaire puisque, malgré nos appels réitérés au ministère de la santé, les gouvernements successifs ont refusé de légiférer sur cette question et que la proposition de loi déposée en juillet 2005 par 8 députés émanant des principaux groupes de l’Assemblée nationale qui reprenait notre proposition d’interdiction de commercialisation de portables spécifiquement destinés aux enfants et prévoyait le lancement de grandes campagnes d’informations sur les risques liés à un usage prolongé et précoce du portable n’a jamais été inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée.


Première étape

Informée du projet de commercialisation de ce produit, notre association a immédiatement réagi en partenariat avec Agir pour l’Environnement : communiqué de presse, lettre à Madame Roselyne Bachelot, Ministre de la santé, lettre à la Directrice générale de l’AFSSET.

Nous avons souligné que, au regard des études scientifiques il y a lieu de s’inquiéter de l’impact sanitaire d’un usage prolongé des portables, notamment lorsque l’usager est un enfant dont le cerveau absorberait 60% de plus de radiations que le cerveau d’un adulte (résultats d’une étude brésilienne menée par une équipe de recherche de Porto-Alègre..

Un certain nombre d’études menées sur des usagers adultes montrent que l’on voit apparaître, au bout de dix ans d’utilisation, des effets statistiquement significatifs d’augmentation des risques de tumeurs cérébrales (gliomes et neurinomes de l’acoustique, notamment).

Que se passera-t-il pour des enfants précocement exposés ? Nous avons rappelé que même l’Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale, pourtant bien frileuse dans sa reconnaissance des risques a formulé des conseils de prudence concernant l’usage du portable et tout particulièrement par les enfants.

Nous avons rappelé, par ailleurs, même si cela ne concerne pas directement notre action, que la géolocalisation des enfants dotés d’un Kiditel inquiète les milieux de la pédopsychiatrie et a suscité une réaction très ferme du Président de la Commission Nationale Informatique et Liberté qui a assimilé ce portable à une laisse virtuelle.

A un âge où l’enfant doit maîtriser un environnement perçu ou vécu comme hostile et apprendre progressivement à s’émanciper de la tutelle de ses parents, le Kiditel l’enferme au contraire dans une relation parents-enfant reposant sur un fond d’inquiétude permanente.

Bien relayée par les medias, notre initiative a permis que la commercialisation du Kiditel se fasse sous l’angle essentiel du risque sur la santé. Le distributeur s’est vanté d’avoir profité de la campagne que nous avons menée mais un mois après le lancement de ce portable les chiffres de vente annoncés s’élevaient à une centaine. Loin donc du « rush » sur le produit que titraient certains medias, même si nous considérons, bien évidemment qu’il s’agit d’une centaine de trop. Plus grave, CarTélématics annonçait que son produit se trouverait, en septembre, sur les linéaires des grandes enseignes commerciales et, notamment Carrefour et Auchan. Cette annonce suscitait un nouveau courrier à la Ministre de la santé puisque le premier était resté sans réponse et un courrier aux sociétés commerciales censées diffuser le Kiditel à la rentrée de septembre.

Ce portable qui a pour vocation de rassurer des parents légitimement inquiets pour leur progéniture, mais qui, hélas, sera peu efficace pour assurer réellement la sécurité des enfants, aura pour conséquence, outre l’exposition précoce aux ondes électromagnétiques de la téléphonie mobile, leur infantilisation.

Deuxième étape

Bien relayée par les médias, notre initiative a permis que la commercialisation du Kiditel se fasse sous l’angle essentiel du risque sur la santé.

Le distributeur s’est vanté d’avoir profité de la campagne que nous avons menée mais un mois après le lancement de ce portable les chiffres de vente annoncés s’élevaient à une centaine. Loin donc du « rush » sur le produit que titraient certains médias, même si nous considérons, bien évidemment qu’il s’agit d’une centaine de trop.

Plus grave, CarTélématics annonçait que son produit se trouverait, en septembre, sur les linéaires des grandes enseignes commerciales et, notamment Carrefour et Auchan.

Cette annonce suscitait un nouveau courrier à la Ministre de la santé puisque le premier était resté sans réponse et un courrier aux sociétés commerciales censées diffuser le Kiditel à la rentrée de septembre.

Troisième étape - Résultats

La réponse du Ministère ne se faisait pas attendre et Priartem et Agir pour l’environnement ont été reçues le xxx juillet par deux membres du cabinet de Madame Bachelot, Madame Elvire Aronica, responsable du pôle xxx au Cabinet et Madame yyy, responsable du pôle jeunesse. Elles étaient accompagnées de la personne en charge de ce dossier à la DGS, Madame .

Nos interlocutrices ont déclaré prendre connaissance de ce dossier et avoir besoin d’éléments d’informations supplémentaires et de temps pour permettre à la Ministre de prendre position sur ce dossier. Il fut donc décidé de se revoir. Un rendez-vous a été pris pris pour le 13 septembre 2007.

Suite à cette réunion, Priartem et Agir pour l’environnement ont adressé un courrier à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour demander de vérifier si le Kiditel répondait aux obligations réglementaires en vigueur.

Aujourd’hui nous restons sans réponse de l’AFSSET. En revanche, la DGCCRF a répondu qu’elle a décidé de diligenter une enquête pour vérifier la conformité réglementaire du produit commercialisé.

Quant aux chaînes commerciales, elles ont opté pour la politique de précaution en décidant de ne pas commercialiser dans leurs rayons le produit Kiditel.

Nous tenons à féliciter les sociétés commerciales de leur sage décision et notons que, une fois encore, après le Babymo, c’est l’esprit de responsabilité des sociétés commerciales (pour Carrefour, c’est la deuxième fois) qui freine la commercialisation d’un tel produit et non une décision politique de santé publique.

Privée de l’accès aux gondoles des grandes chaînes commerciales, la société CarTélématics a annoncé dans la presse une future diffusion dans les boutiques d’un opérateur de téléphonie mobile. Info ou intox ? Difficile à dire puisque les trois opérateurs de téléphonie mobile jurent leurs grands dieux que jamais ils ne cibleront les enfants. Nous leur avons d’ailleurs adressé un courrier en ce sens et attendons avec beaucoup d’impatience leur réponse.

Nous avons reçu un courrier du PDG d’Orange nous indiquant que l’opérateur lui aussi avait décidé de dire non au Kiditel. Il nous reste maintenant à attendre que les autres opérateurs prennent la même sage décision.

Cette affaire montre une fois encore que sans frein réglementaire des offensives concernant les enfants sont toujours possibles. Sans nos interventions, le Kiditel serait sans doute déjà sur les gondoles de grandes chaînes et, en vente, dans les réseaux commerciaux des opérateurs. A quand une loi, à quand une grande campagne d’information, à quand une inscription claire sur le portable lui-même, comme c’est le cas sur les paquets de cigarette, précisant que « téléphoner peut-être dangereux ?

Mots-clés associés à cet article : Enfants
 
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